Combien de mots faut-il apprendre pour maîtriser une langue étrangère ?
Dans le 2ème volet de ce dossier, nous avons vu ensemble des ordres de grandeur de nombre de mots à apprendre en fonction du niveau de maîtrise visé.
Un total de 9 points, comme autant de balises sur le chemin…
Bien sûr, ces chiffres ne sont pas à prendre comme des objectifs absolus.
Ce sont des ordres de grandeur…
Qui peuvent varier d’une langue à l’autre…
Mais ils constituent malgré tout des points de repères intéressants…
Des guides et des indicateurs qui peuvent nous permettre de mesurer notre progression…
D’estimer où l’on se situe sur la pyramide de maîtrise…
Et d’estimer le chemin qu’il nous reste à parcourir en fonction de l’objectif final que l’on s’est donné.
Parmi ces jalons, il y en a deux qui sont particulièrement importants :
Le premier, autour de 3000 mots, marque le cap de la « fluency » ou de l’aisance conversationnelle.
Quand vous dépassez la barre des 3000 mots, dans la plupart des langues, vous allez au-delà du vocabulaire qui compose les conversations quotidiennes pour aller vers un vocabulaire spécialisé qui vous permet de parler de votre domaine professionnel, des actualités, et d’exprimer vos opinions.
Le deuxième, autour de 10 000 mots, marque le cap du « locuteur natif éduqué ».
A partir de 10 000 mots, dans la plupart des langues, vous atteignez le niveau de vocabulaire actif des locuteurs natifs ayant fait des études. Vous disposez des mots nécessaires pour parler de presque tous les sujets en détail. De plus, vous connaissez suffisamment de mots dans les contenus que vous rencontrez pour saisir ceux que vous ne connaissez pas à partir du contexte. A ce niveau, vous devriez être capable de passer sans trop de souci le niveau C2 du CECR, le Cadre Européen de Référence pour les langues.
#1 Des stratégies de mémorisation optimisées indispensables!
3000… 10 000…
La première chose qui saute aux yeux…
C’est que ces volumes de mots à apprendre se chiffrent en milliers!
Sans oublier qu’il s’agit ici de nombres de mots racines…
C’est-à-dire les mots de base tels qu’on les trouve dans le dictionnaire.
Ces chiffres ne prennent donc pas en compte les différentes variations d’un même mot, comme par exemple les différentes formes conjuguées d’un verbe.
Imaginons par exemple que, dans les 3000 mots racines qui sont nécessaires pour atteindre la fluency en espagnol, il y ait 500 verbes (ce n’est qu’une hypothèse, mais on y arrive vite!).
Des verbes de base que vous avez appris comme « amar », « comer » ou « vivir »…
Un seul verbe en espagnol se décline sous 118 formes différentes qui correspondent à la conjugaison du verbe pour toutes les personnes, à tous les temps et pour tous les modes.
Cela signifie que vos 500 verbes espagnols se déclinent sous 59 000 formes différentes!
Des formes qu’il va falloir intégrer et mémoriser pour pouvoir les utiliser.
Heureusement, les règles de la conjugaison sont là pour nous aider!
Elles nous expliquent comment dériver ces 118 formes différentes à partir du verbe racine.
Comprendre sera toujours supérieur à mémoriser, et l’existence de ces règles nous sauve en grande partie la mise!
Mais il va falloir malgré tout s’entraîner pour les intégrer…
Sans oublier que, dans toutes les langues du monde, il y a bien évidemment des exceptions!
Des exceptions qui par définition échappent à toutes les règles…
Et pour lesquelles il n’y aura aucun moyen intelligent de s’en sortir.
Il va falloir les mémoriser et les intégrer, un point c’est tout !
Le volume d’informations que l’on doit mémoriser pour maîtriser une langue est donc gonflé (entre autres) de toutes ces exceptions.
La première conclusion pour notre apprentissage tombe alors d’elle-même…
Sans technique ou stratégie de mémorisation efficace autre que le par coeur, le combat pour apprendre une langue étrangère est quasiment perdu d’avance.
En témoigne ce pauvre lecteur de la BBC qui se désespère, après 3 ans d’un apprentissage quasi quotidien, de ne pas arriver à retenir plus de 500 mots de vocabulaire en Allemand…
500 mots, si vous vous souvenez ce que nous avons vu dans l’article précédent, c’est à peine le nombre de mots nécessaires pour se débrouiller en tant que touriste dans un pays et survivre aux situations de base du quotidien.
Cette frustration vécue par le lecteur de la BBC, je l’ai connue moi aussi…
Et je suis prête à parier que c’est aussi votre cas ! 😉
C’est la frustration que l’on ressent après 3 ans d’apprentissage d’une langue à l’école (anglais, allemand, espagnol ou autre), quand on s’aperçoit que la quantité de vocabulaire actif à notre disposition est extrêmement limité et qu’on s’en sort à peine pour survivre dans la vraie vie.
Et pourtant on a passé des heures et des heures à réviser des listes sans fin de vocabulaire…
Ce problème, il se pose en fait à toutes les personnes qui ne connaissent pas d’autres stratégies de mémorisation efficace que le par coeur…
Une information apprise « par coeur », sans aucune technique de mémorisation particulière, quitte notre cerveau aussi sûrement et aussi rapidement que l’eau quitte la passoire…
Dans les 20 minutes qui suivent une séance d’apprentissage par coeur, nous avons déjà perdu plus de 40 % des informations que nous avons apprises…
Après une heure, plus de 50 % de ce que nous avons appris a disparu…
Au bout d’une semaine, il ne nous reste plus qu’un tiers de ce que nous avons appris (70 % de perte)…
Et au bout d’un mois, un petit 20 % (80 % de perte)…
A ce rythme, se construire un vocabulaire actif de plusieurs milliers de mots est juste impensable.
Le « par coeur » n’est PAS la solution.
Pour s’en sortir, il faut absolument utiliser des stratégies de mémorisation optimisées.
Et pourtant, l’école ne nous les apprend pas…
A mes yeux, c’est littéralement criminel.
Tout au long de nos études, nous sommes ainsi condamnés par avance à vivre un véritable parcours du combattant en terme de mémorisation pour réussir…
(Le chemin que j’ai pris… mais à quel prix !)
Ou condamnés à échouer lamentablement, même en ayant travaillé son sujet…
Mais pas assez pour surpasser les effets de l’oubli !
Des techniques et des outils de mémorisation optimisés, il y en a des dizaines.
Ma solution préférée pour mémoriser le vocabulaire, je vous l’ai déjà présentée, elle consiste à créer des cartes mémoire personnalisées sous Anki pour tous les mots et expressions que je souhaite apprendre.
La totale liberté de design des cartes mémoire me permet de créer des cartes optimisées pour moi, pour mon cerveau, de faire des liens avec des connaissances que j’ai déjà et avec mon expérience personnelle…
… et le mécanisme de répétition espacée intégré dans Anki me permet d’ancrer en toute simplicité ces informations dans la durée.
Si vous souhaitez :
- Apprendre à utiliser Anki de la bonne façon
- Apprendre à créer des cartes mémoire optimales du point de vue de la mémorisation
- Connaître tous mes trucs et astuces pour créer des cartes mémoire rapidement et efficacement ⌚
- Et même apprendre à automatiser complètement la création de certains types de cartes ⚡
- Ou encore récupérer pour vos propres besoins d’apprentissage le modèle de paquets de cartes que j’utilise comme base pour toutes les langues que je souhaite apprendre
Je vous renvoie à la formation Master Anki.
#2 Attention aux fausses promesses!
Le deuxième avantage de ces ordres de grandeur de nombre de mots à apprendre, c’est qu’ils permettent de jeter un regard critique sur tous les effets d’annonce et les fausses promesses marketing qui nous sont faites dans le domaine de l’apprentissage des langues.
Prenons l’hypothèse d’une mémorisation optimisée du vocabulaire avec Anki…
C’est-à-dire un processus de mémorisation qui est déjà, par nature, accéléré. ⚡
Imaginons que pour retenir un mot ou une expression particulière vous créez trois cartes mémoire…
Deux cartes qui vous testent sur le mot seul, dans les sens « reconnaissance » du mot et « production ».
Et une carte qui vous teste sur l’utilisation du mot en contexte, grâce à un texte à trous.
Imaginons aussi que vous demandez à Anki de vous faire apprendre 30 nouvelles cartes par jour…
Ce qui est légèrement supérieur au rythme par défaut de l’application, qui est de 20 cartes par jour…
Mais reste un rythme d’apprentissage raisonnable avec des revues (si vous êtes réguliers) qui ne dépassent pas 30 minutes par jour.
Avec ces hypothèses, 30 nouvelles cartes par jour, c’est :
- 10 nouveaux mots de vocabulaire appris par jour…
- 70 nouveaux mots de vocabulaire appris par semaine…
- 280 nouveaux mots de vocabulaire appris par mois…
- 840 nouveaux mots de vocabulaire appris par trimestre, et…
- 3 360 nouveaux mots appris par an…
Des mots que vous aurez ancré profondément en mémoire long terme grâce à la répétition espacée…
Dont vous vous souviendrez avec des taux de rétention de 90 à 95 %…
Et que vous saurez utiliser car vous les aurez appris dans le contexte de phrases! ✨
C’est loin d’être négligeable!
Malgré tout, à ce rythme là, il faut plus de 11 mois pour dépasser le cap des 3000 mots, c’est-à-dire le cap de la « fluency », ou de l’aisance conversationnelle.
On est loin de la promesse « Fluent in 3 Months » du célèbre polyglotte Benny Lewis.
Alors bien sûr, il est tout à fait possible d’augmenter le rythme d’apprentissage.
Si vous demandez à Anki d’introduire 100 nouvelles cartes par jour dans vos revues, alors vous serez capables de mémoriser 3000 nouveaux mots de vocabulaire en 3 mois et passer – virtuellement en tout cas – le cap de la fluency.
Sauf que la taille de vos revues journalières va augmenter considérablement elle aussi.
Si on estime qu’elle augmente dans la même proportion que le nombre de nouvelles cartes introduites par jour, alors vous vous préparez des revues de l’ordre de 1h30 par jour…
1h30 à ne faire que réviser des flashcards…
Déjà, la perspective n’est pas super réjouissante…
Mais surtout, apprendre une langue étrangère ne se résume pas à mémoriser des mots ou des expressions et à dépiler des milliers de flashcards !
Les cartes mémoire sont une aide exceptionnelle pour une mémorisation plus rapide et plus efficace, c’est indéniable, mais si vous ne faites que dépiler des flashcards tous les jours, vous n’aurez plus de temps pour d’autres activités…
Toutes ces activités indispensables au développement de réelles compétences linguistiques:
Du temps pour vous exposer à la langue, écouter, parler, lire, écrire et travailler des contenus.
1h30 de flashcards + toutes ces activités indispensables = plusieurs heures de travail par jour !
Si vous êtes étudiant et que vous préparez un examen ou un diplôme en langue, alors ce rythme est complètement cohérent de votre objectif. Foncez !
Si vous êtes en immersion dans un autre pays et que vous êtes naturellement baigné dans la langue tous les jours, cette heure et demi de flashcards n’est qu’une activité supplémentaire qui peut faire littéralement exploser votre maîtrise de la langue. N’hésitez pas!
Mais pour la plupart d’entre nous, qui habitons loin du pays dont nous apprenons la langue et dégageons le temps pour apprendre une langue étrangère dans un emploi du temps déjà bien rempli, devenir « Fluent in 3 months » n’est juste pas réaliste!
Alors attention, que ce soit bien clair entre nous! ✋
Je n’ai rien contre Benny Lewis!
Benny est un polyglotte internationalement reconnu au parcours inspirant, qui fédère une communauté impressionnante d’apprenants et de passionnés issus de tous les pays du monde. Si cela vous intéresse, vous pouvez même lire son livre en anglais, un livre qui n’a (comme souvent dans le domaine de l’apprentissage des langues) jamais été traduit en Français.
Je suis régulièrement son travail et la façon dont il conçoit et anime ses programmes d’accompagnement, qui semblent aider des milliers de personnes autour du monde à passer un cap.
Sur son site, Benny répertorie un total de 11 langues qu’il parle « fluently ». Le rêve ! ✨
Non, le seul problème que j’ai, c’est avec la promesse marketing : « Fluent in 3 months ».
Le problème c’est que, n’ayant aucune idée de ce qu’il est réellement possible de faire ou pas…
La plupart des gens croient à ce type de promesses…
Et c’est là que les choses deviennent criminelles…
Car ce genre de promesses marketing alimentent des industries entières qui nous font croire qu’il est possible de tout avoir, amour, gloire, beauté, santé, richesse et langues étrangères sans rien faire.
Pour adoucir mon propos et laisser le bénéfice du doute à Benny, que je respecte énormément en tant que polyglotte, je vais supposer que la majeure partie de ses clients sont des personnes relativement jeunes, qui ont du temps devant eux pour étudier, mais aussi tout un ensemble de passionnés de langues étrangères qui ont la volonté de dédier plusieurs heures par jour à l’apprentissage des langues.
Après tout, c’est ce que je fais moi aussi!
Sauf que tout le monde n’a pas ce degré de passion…
Et tout le monde n’a pas la volonté de dédier plusieurs heures par jour à l’apprentissage d’une langue.
Pour la plupart des gens, un total d’une heure dans la journée, c’est déjà beaucoup, et largement suffisant pour faire de réels progrès en langue, à partir du moment où on intègre la langue à sa vie et où on maintient l’apprentissage dans la durée.
La promesse de Benny n’est d’ailleurs pas la plus insolente que l’on trouve sur internet.
Il y a bien bien pire.
L’avantage, c’est que, maintenant que vous avez toutes ces informations en tête, vous êtes mieux armés que jamais pour décrypter les promesses qui vous sont faites, et choisir d’y adhérer en toute conscience… ou pas !
#3 Tous les mots ne se valent pas!
Vous vous en doutez : la quantité de mots ne fait pas tout!
Se lancer dans une chasse aveugle aux mots et les accumuler inlassablement comme des pokémons ne vous mènera nulle part…
A part peut-être au burnout! ☠
Il y a un ordre optimal pour apprendre les mots dans une nouvelle langue.
Apprenez en premier les mots qui vous apportent le plus de bénéfices.
Dans n’importe quelle langue, il y a quelques catégories de mots qui sont plus utiles que les autres…
Des mots qui constitueront le coeur de toutes les phrases que vous serez amené.e à construire.
En anglais par exemple, il vaut mieux s’assurer de comprendre des mots comme « it », « you » ou « goes » avant d’apprendre les noms des animaux, des plantes ou encore les dernières expressions d’argot à la mode !
Certaines de vos premières briques linguistiques seront par exemple les pronoms personnels (« he », « she », etc.) et des verbes de base incluant typiquement des concepts comme « être » (to be), « avoir » (to have), « aller » (to go) ou « faire » (to do).
Avec 6 pronoms personnels, 4 verbes de base et quelques mots supplémentaires, vous avez déjà des outils qui vont serviront tous les jours dans votre arsenal linguistique et la possibilité de créer vos toutes premières phrases.
Après ces outils de base, vous pouvez passer à des mots de la vie de tous les jours, aux adjectifs, aux conjonctions et ainsi de suite jusqu’à ce que votre vocabulaire se chiffre en milliers de mots.
Un bon point de départ dans n’importe quelle langue est une liste du vocabulaire à haute fréquence de cette langue.
En anglais par exemple, 3000 mots représentent environ 95 % de la conversation quotidienne.
Certains polyglottes et « language hackers » utilisent ces listes de fréquence pour créer des paquets de milliers de cartes mémoire qu’ils révisent ensuite sous Anki.
C’est une méthode efficace, que j’ai personnellement essayé pendant un temps, mais qui ne m’a pas réussi, car je me suis rapidement sentie écrasée sous le poids de cette approche massive.
L’approche qui fonctionne le mieux pour moi est de capitaliser les mots dans Anki au fur et à mesure que je les rencontre dans la vraie vie. ✨
Avec cette approche, les premières cartes que je crée sont naturellement constituées des mots les plus fréquents…
Comme je les ai rencontré « dans la nature », j’ai immédiatement des exemples de phrases touts faits, issus de mon expérience, pour constituer des tests à trous, qui vont me permettre d’ancrer leur usage.
Et à partir du moment où ils sont dans Anki, je sais que je vais les mémoriser sans souci…
Et que je ne les oublierai plus jamais ! ⚡
#4 Activez le vocabulaire que vous apprenez!
Chacun d’entre nous a un vocabulaire passif plusieurs fois supérieur à son vocabulaire actif, que ce soit dans sa langue maternelle ou dans une autre langue.
Ce vocabulaire passif, nous l’avons accumulé au fur et à mesure de notre exposition à la langue à travers nos lectures, les podcasts que nous écoutons, les séries que nous regardons…
Transformer ce vocabulaire passif en vocabulaire actif est l’un des moyens les plus efficaces d’élargir nos connaissances de la langue que nous apprenons et de réaliser des progrès. ⚡
Parce qu’après tout, les mots sont déjà là, pas loin, dans notre cerveau…
Il suffit de les activer!
L’activation d’un mot est une question d’utilisation.
Une fois que vous êtes familiarisé avec un mot et que vous en avez découvert toutes les facettes (ou un nombre important de facettes et d’utilisations) il est alors temps de vous lancer et de l’utiliser dans la vie réelle pour l’activer.
Efforcez vous de l’utiliser à l’oral la prochaine fois que vous avez une conversation…
Utilisez-le dans votre prochain mail ou dans votre journal de bord du jour…
Peu importe la méthode que vous employez, tout le jeu va être de prendre ce mot que vous savez reconnaître, qui fait partie de votre vocabulaire passif, et de vous forcer à l’utiliser !
Ce que j’adore avec Anki, c’est que, non seulement il permet de mémoriser le vocabulaire que vous y versez sur le long terme grâce à la puissance de la répétition espacée…
Mais il permet également d’activer le vocabulaire que vous apprenez! ⚡
Quand vous créez une note sur Anki, il est possible de lui demander de vous créer automatiquement deux cartes différentes…
Une carte qui vous présente le mot et va vous demander d’en retrouver le sens (reconnaissance)…
Et une carte qui vous présente une image et vous demande de produire le mot en question (production).
Les deux cartes étant parfaitement indépendantes du point de vue des revues, Anki va vous présenter plus souvent la carte qui vous pose le plus de problème.
Pour la plupart des gens, la production du mot est le sens le plus difficile, et donc Anki va vous forcer plus souvent à produire le mot qu’à simplement le reconnaître.
C’est extrêmement puissant! ⚡
Sans même y penser, grâce à un bon design des cartes mémoire, vous ré-équilibrez automatiquement « reconnaissance du mot » et « production ».
Non seulement vous mémorisez de façon optimale une grande quantité de vocabulaire…
Mais vous activez ce vocabulaire!
Il est donc parfaitement disponible et opérationnal dans votre tête la prochaine fois que vous avez besoin de l’utiliser!
Il suffit de compléter votre étude sur Anki de quelques activités de production et vous êtes au top!
Je vous ai déjà dit que j’adorais cet outil ?
Bâtir sa nouvelle langue!
Les mots sont les briques du langage.
Mais tout comme les briques seules ne suffisent pas à construire une maison…
Ils ne suffiront pas à eux seuls à construire votre nouvelle langue.
Vous aurez bien sûr besoin de fondations sur lesquelles poser vos briques…
Ces fondations, ce sont quelques connaissances haut niveau sur la façon dont ce langage fonctionne.
Et puis vous aurez aussi besoin de ciment pour faire tenir les briques ensemble…
Un minimum de connaissances grammaticales pour assembler les mots en phrases (pas de panique, ça se fait tout seul!)
Que vous soyez un pur débutant ou un intermédiaire qui cherche à améliorer son niveau, n’hésitez pas à utiliser la taille de votre vocabulaire comme un indicateur de votre progression.
Cela permet de matérialiser votre progression et c’est extrêmement motivant!
Mais n’en faites pas l’unique objectif de votre étude et votre unique activité.
N’oubliez pas de poser les fondations de votre nouvelle maison et de mettre un peu de ciment entre les briques…
Votre pratique est ce qui scellera le tout!
A votre succès! ✨
Références:
[1] How many words do you need to speak a langage ? https://www.bbc.com/news/world-44569277
[2] Listes de fréquence dans différentes langues : https://en.wiktionary.org/wiki/Wiktionary:Frequency_lists